Est-ce qu'un appartement avec une mauvaise performance énergétique vous fait perdre de la valeur ?" Vous êtes à la recherche d'informations sur la rénovation énergétique et vous souhaitez savoir si vous devez entreprendre des travaux pour améliorer la performance énergétique de votre bien immobilier ? De plus, vous aimeriez connaître l'impact financier d'une mauvaise note énergétique sur la valeur de votre appartement, vous êtes au bon endroit, nous répondons à vos questions.
Avant d'aborder les différentes notations et les détails des consommations énergétiques, il est essentiel de comprendre ce qu'est un diagnostic de performance énergétique (DPE). Le DPE est un outil qui évalue la consommation énergétique d'un bâtiment et classe sa performance en fonction de critères spécifiques. Il fournit des informations sur la consommation d'énergie du bien, son impact sur l'environnement et propose des recommandations pour améliorer son efficacité énergétique.
Les notations du DPE vont de A à G, A étant la meilleure note et G la moins bonne. Chaque lettre correspond à une tranche de consommation énergétique, et il est important de bien comprendre ce que cela signifie.
Imaginez votre appartement comme une voiture. Si votre bien a une note A ou B, cela signifie qu'il est comparable à une voiture électrique moderne et économe en énergie. À l'inverse, une note G équivaut à une vieille voiture vrombissante, consommant énormément de carburant.
En examinant les détails des consommations énergétiques, vous pourrez voir quels sont les postes qui contribuent le plus à la consommation énergétique de votre appartement. Par exemple, l'isolation, le chauffage, l'éclairage ou les appareils électroménagers peuvent jouer un rôle majeur dans la performance énergétique globale de votre bien.
Voici ci-dessous le détail de chacune classifications :
Note A : Cette note correspond à une consommation de moins de 50 kWh/m² par an. C'est la tranche la plus économe en énergie, où les dépenses liées aux besoins énergétiques sont très limitées.
Note B : La note B englobe une consommation allant de 51 à 90 kWh/m² par an. C'est une tranche toujours très efficace sur le plan énergétique, avec des coûts d'énergie relativement faibles.
Note C : La note C correspond à une consommation de 91 à 150 kWh/m² par an. Dans cette tranche, la consommation énergétique est considérée comme moyenne, avec des dépenses relativement raisonnables.
Note D : La note D englobe une consommation allant de 151 à 230 kWh/m² par an. C'est une tranche où la consommation énergétique est supérieure à la moyenne, ce qui se traduit par des coûts énergétiques plus élevés.
Note E : La note E correspond à une consommation de 231 à 330 kWh/m² par an. Dans cette tranche, la consommation énergétique est élevée, ce qui implique des dépenses plus importantes en termes de factures d'énergie.
Note F : La note F englobe une consommation allant de 331 à 420 kWh/m² par an. C'est une tranche où la consommation énergétique est très élevée, ce qui se traduit par des coûts énergétiques considérables.
Note G : La note G correspond à une consommation supérieure à 420 kWh/m² par an. C'est la tranche la plus énergivore, où les dépenses énergétiques sont très élevées. Des travaux de rénovation énergétique sont fortement recommandés pour réduire cette consommation excessive.
Utilisez notre outil d'estimation pour découvrir la valeur de votre bien selon votre DPE actuel:
Estimer mon bien
En ce qui concerne la location, la loi Climat entraîne un changement majeur en passant d'une approche énergétique laxiste à une lutte résolue contre les logements énergétiquement inefficaces. À partir de 2023, les logements les plus énergivores de classe G ne peuvent plus être loués.
Jusqu'à la fin de 2022, la performance énergétique n'était pas un critère de décence. Auparavant, pour pouvoir être loué comme résidence principale, qu'il soit meublé ou non, un logement n'était pas tenu de respecter un niveau minimal de performance énergétique ni de limiter les dépenses énergétiques du locataire. Cela s'explique par le fait que la définition légale d'un logement décent ne comprenait aucune exigence à cet égard. Par conséquent, toutes les catégories de logements énergétiquement inefficaces pouvaient être légalement proposées à la location.
Les logements classés "G+" sont interdits à la location depuis le 1er janvier 2023. Alors que la loi Climat de 2021 fixe clairement la première échéance d'interdiction de location en 2025 (voir ci-dessous), la loi Climat de 2019 et son décret d'application de début 2021... établissent une première échéance au 1er janvier 2023, à partir de laquelle la location de logements avec une consommation d'énergie finale supérieure ou égale à 450 kilowattheures/m²/an est interdite en France métropolitaine. Cela concerne une partie des logements de classe énergétique G (on estime environ 100 000 logements dans le secteur privé). Les médias utilisent souvent l'expression "G+" pour désigner ces logements les plus énergivores de la classe G.
Cela représente une petite révolution car la performance énergétique est désormais un critère de décence et donc une exigence pour qu'un logement puisse être légalement loué, qu'il soit meublé ou non, en tant que résidence principale du locataire. En cas de non-respect, le locataire peut demander des travaux de mise aux normes et une réduction de loyer.
À partir de 2025, les exigences minimales en matière de performance énergétique seront progressivement renforcées pour qu'un logement puisse être considéré comme décent et loué en toute sécurité, qu'il soit meublé ou non, en tant que résidence principale du locataire.
Tous les logements de classe G seront interdits à la location dès 2025. À partir du 1er janvier 2025, tous les logements classés G (environ 600 000 logements) ne pourront plus être loués, car leur performance énergétique sera jugée insuffisante. À cette date, pour pouvoir être mis en location, le logement devra au moins être classé F.
Tous les logements de classe F seront interdits à la location dès 2028. À partir du 1er janvier 2028, en plus des logements classés G, tous les logements classés F (environ 1 200 000 logements) seront également interdits à la location. À cette date, pour pouvoir être loué, le logement devra au moins être classé E. Si le calendrier prévu par la loi Climat est respecté, cela signifiera l'élimination complète des "passoires énergétiques" d'ici 2028, ce qui représente environ 17 % du parc immobilier actuel. L'objectif est particulièrement ambitieux !
Tous les logements de classe E seront interdits à la location dès 2034. À partir du 1er janvier 2034, en plus des logements classés F et G, tous les logements classés E (environ 2 600 000 logements) seront également interdits à la location. À cette date, les logements considérés comme décents auront une performance énergétique située entre les classes A et D.
Il est donc légitime de se demander si des restrictions similaires pourraient être mises en place pour les ventes de biens immobiliers. Bien que cela ne soit pas encore le cas, il est envisageable qu'à l'avenir, des mesures soient prises pour encourager les propriétaires à rénover leurs biens et à améliorer leur performance énergétique avant de les vendre.
Améliorez votre performance énergétique avant de vendre pour augmenter la valeur de votre bien : Parler à un Expert Valuo
Il est probable que les incitations se transforment en mécanismes de plus en plus contraignants. Cela pourrait prendre la forme de taxes (augmentation de la taxe foncière pour les logements énergétiquement inefficaces, augmentation des frais de notaire, etc.) ou de difficultés à obtenir un emprunt bancaire pour les acheteurs, entre autres.
De plus, la législation pourrait simplement exiger la réalisation de travaux de rénovation. C'est déjà le cas pour les travaux de ravalement, pour des raisons esthétiques. Il est donc tout à fait envisageable que des travaux de rénovation énergétique soient imposés afin de lutter contre le changement climatique. Les propriétaires qui ne peuvent pas se permettre ces travaux seraient alors contraints de vendre (d'où l'absurdité de l'interdiction de vente des logements énergétiquement inefficaces). Dans ce cas, il est probable qu'une décote soit appliquée sur le prix de vente.
Maintenant, abordons la question qui vous intéresse le plus : combien de valeur pouvez-vous perdre sur de votre bien en fonction d'une mauvaise note énergétique ?
Comme nous l’avons vu précédemment et comme nous le constatons Chez valuo les biens disposant d'une mauvaise performance énergétique ont tendance à être de moins en moins prisés sur le marché immobilier. Les acheteurs potentiels sont de plus en plus sensibles à ces enjeux et recherchent des biens plus économes en énergie.
Il est difficile de quantifier précisément la perte de valeur, car cela dépend de nombreux facteurs tels que l'emplacement, la taille, l'état général du bien, ainsi que la demande sur le marché. En moyenne une mauvaise note énergétique peut faire perdre de 5 à 15% de la valeur sur un bien selon la localisation.
Cependant, il est clair que les biens avec de bonnes performances énergétiques sont généralement plus attractifs et peuvent se vendre à un prix plus élevé.
Vous avez un bien avec une mauvaise classification ? Vous souhaitez le vendre ? Avec notre outil d'estimation nous comparons la valeur de votre bien avec votre note actuelle et une meilleure classification : Découvrir la valeur de mon bien avec un meilleur DPE
Si vous décidez d'entreprendre des travaux de rénovation énergétique pour améliorer la performance de votre appartement, il existe différentes solutions, adaptées à tous les budgets. Voici quelques exemples :
- Amélioration de l'isolation : Cette solution est considérée comme l'une des plus efficaces et peut être relativement abordable. Le coût moyen au mètre carré pour l'isolation varie généralement entre 90 et 150 euros du m2. Soit pour un appartement de 60m2 environ 5000€.
- Remplacement des équipements énergivores : Le coût de cette solution dépendra du type d'équipement que vous souhaitez remplacer, tels que le système de chauffage ou les appareils électroménagers. Le coût peut varier de quelques centaines d'euros à plusieurs milliers d'euros en fonction de la taille et de la complexité du projet. Il est recommandé de demander des devis pour obtenir une estimation précise.
- Changement des fenêtres : Les fenêtres jouent un rôle crucial dans l'isolation thermique d'un appartement. Si vos fenêtres actuelles sont anciennes ou mal isolées, envisager leur remplacement peut améliorer considérablement l'efficacité énergétique de votre bien. Le coût du remplacement des fenêtres varie en fonction du type de matériau choisi (pvc, bois, aluminium), du nombre de fenêtres à remplacer et de la complexité de l'installation. En moyenne, le coût au mètre carré pour le remplacement des fenêtres varie entre 800 et 2000 euros.
- Système de chauffage : Le choix du système de chauffage peut avoir un impact significatif sur la performance énergétique de votre appartement. Il existe plusieurs options, telles que les chaudières à condensation, les pompes à chaleur, les systèmes de chauffage électrique, etc. Le coût du système de chauffage dépendra du type de système choisi, de sa capacité et de la complexité de l'installation. Il est recommandé de demander des devis à des professionnels pour obtenir une estimation précise en fonction de vos besoins spécifiques. En général, les coûts peuvent varier de quelques milliers d'euros à plusieurs dizaines de milliers d'euros, en fonction de la solution choisie.
En conclusion, un appartement avec une mauvaise performance énergétique peut effectivement perdre de la valeur sur le marché immobilier. Il est donc judicieux de prendre en compte ces éléments lors de la vente ou de l’achat d'un bien ou de la décision d'entreprendre des travaux de rénovation énergétique.
Dans le cas où vous seriez propriétaire vendeur et vous vous demandez si vous devez entreprendre des travaux de rénovation énergétique avant de vendre, le mieux est de vous faire accompagner. En effet, certains travaux seront plus coûteux que d’autres et auront un impact similaire, dans le cadre de la vente l’objectif est d’optimiser le ratio coût/efficacité.
Si vous souhaitez prendre les bonnes décisions en terme de rénovation énergétique contactez un expert sur le lien suivant : Parler à un Expert Valuo